Deux matchs attirent particulièrement l’attention aujourd’hui. D’un côté le Portugal et la Corée du Nord nous offrent le remake d’un quart de finale de 1966 alors que de l’autre, l’Espagne joue sa survie face au Honduras pour le remake d’une ouverture de Coupe du Monde 1982.

Pourquoi ces matchs ?

1966 restera une Coupe du Monde à part dans l'histoire du football. Si pour les anglais, elle reste la plus belle, elle fut noyée sous les polémiques et autres décisions maladroites. L'un d'elles sera à l'origine d'une des plus grandes surprises de l'histoire de la Coupe du Monde. Après le forfait protestataire des équipes africaines suivi de celui de la plupart des équipes asiatiques, la Corée du Nord décrochait son billet pour l'Angleterre en balayant l'Australie. Arrivés en Angleterre, les nord-coréens créaient la sensation de la Coupe du Monde en éliminant l'Italie. En quart de finale, encouragés par une nation anglaise qui prend fait et cause pour eux (alors que l'on est en pleine crise diplomatique suite à leur qualification), les nord-coréens s'inclineront en quart de finale devant le Portugal après avoir mené 3-0. 44 ans plus tard, portugais et nord-coréens se retrouvent pour un match qui s'annonce plus serré qu'en apparence. Face à Cristiano Ronaldo et aux individualités portugaises se retrouvent Jong Tae-Se et le collectif nord-coréen qui fit vaciller le grand Brésil. Un extrait vidéo du match de 1966 est disponible chez  footbalistic.

16 juin 1982, 21h23, Héctor Zelaya ouvre le score pour le Honduras. Un évènement pour un pays qui fête sa première participation à une Coupe du Monde, un cataclysme pour son adversaire, le pays hôte : l’Espagne. Ces derniers, favoris de leur Coupe du Monde s’en remettront à un penalty de López Ufarte pour sauver un match nul. 28 ans plus tard, les destins des deux nations se croisent de nouveau. Comme en 1982, les espagnols figurent parmi les favoris, comme en 1982, le Honduras de victime expiatoire. Et pourtant, comme en 1982, l’Espagne a totalement manqué son entrée en Coupe du Monde et devra absolument l’emporter avant d’aller défier l’autre favori du groupe, le Chili. Côté hondurien, c’est la revanche d’un match dont tout le pays se souvient à l’occasion du retour des Catrachos en Coupe du Monde. La génération 82 avait alors embrasé la nation et observe désormais ses héritiers espérant les voir réaliser l’impossible. Et si c’était possible : emmené par les Pavón, Palacios, Suazo et avec un gardien Valladares en pleine bourre, les honduriens peuvent en embêter plus d’un. Tristes et étouffés lors du match d’ouverture devant le Chili, les Catrachos n’auront rien à perdre et voudront surtout montrer au monde entier leur vraie valeur. L’Espagne quant à elle, retient son souffle.

Bonus vidéo : le match de 1982.

> Nicolas